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Pourquoi accorder son piano ?

Accorder régulièrement un piano est essentiel pour maintenir sa justesse et préserver sa structure acoustique. Cela permet de respecter la répartition précise des tensions exercées sur la table d’harmonie, garantissant un son propre et stable.

L’accord est aussi une occasion d’assurer un entretien général de l’instrument : le technicien peut alors repérer et corriger des petits problèmes mécaniques, comme des touches qui coincent ou des étouffoirs défectueux. C’est enfin un moment d’écoute et d’échange avec le client, pour adapter l’entretien à ses besoins et à son usage de l’instrument.

Quand accorder son piano

L’accordage d’un piano évolue naturellement au fil des saisons. Les variations d’humidité et de température dans la pièce où il se trouve influencent directement la stabilité de son accord. Les changements les plus marqués surviennent généralement au printemps et à l’automne, moments où l’hygrométrie fluctue fortement. Quel que soit le moment choisi, il est préférable d’accorder votre piano toujours à la même période de l’année.

Pour un usage régulier (environ 1 à 2 heures par jour), je recommande de faire accorder votre piano au moins une fois par an. Toutefois, les fabricants préconisent généralement deux accordages par an pour garantir une meilleure stabilité et préserver l’instrument sur le long terme.

En cas d’utilisation plus intensive ou professionnelle, je recommande de prévoir 2 à 3 accordages par an, voire davantage selon les exigences musicales et le piano.

Faut-il avoir l’oreille absolue pour accorder ?

Non, l’oreille absolue n’est pas nécessaire pour accorder un piano. Ce qui compte, c’est une oreille relative bien développée, capable de percevoir les battements et d’évaluer la justesse des intervalles. Ces compétences s’acquièrent avec la pratique et l’expérience. De nombreux accordeurs professionnels travaillent avec précision sans oreille absolue.

Le diapason du piano

Le diapason du piano désigne la hauteur de la note la4, utilisée comme référence pour accorder l’instrument. Aujourd’hui, cette hauteur est généralement normalisée à 440 Hz, ce qui signifie que le la4 (le la situé au-dessus du do central) vibre à une fréquence de 440 oscillations par seconde.

En Suisse, la norme pour les concerts est souvent fixée à 442 Hz. Si le piano est joué en ensemble avec d’autres instruments, il est important de connaître le diapason auquel ceux-ci sont accordés, afin d’assurer une bonne justesse. Sinon, on utilisera en général le la 440 ou le la 442, selon le contexte.

Historique de la norme à 440 Hz

L’accord du la à 440 Hz n’a pas toujours été universel. Voici un résumé de l’évolution vers cette norme :

🔹 Avant le 19e siècle

  • Il n’existait aucune norme internationale : chaque région, orchestre, ou facteur d’instruments utilisait des fréquences différentes.
  • Le la3 variait beaucoup, parfois entre 370 Hz et 480 Hz, selon les époques et les lieux.

🔹 1834

  • En Allemagne, le physicien Johann Heinrich Scheibler propose un diapason à 440 Hz, basé sur ses travaux avec un « tonomètre ».
  • Ce n’était pas une norme, mais une proposition influente.

🔹 1859 (France)

  • La France adopte officiellement le diapason à 435 Hz, connu sous le nom de « diapason normal ».
  • Ce standard est resté en vigueur dans plusieurs pays européens pendant longtemps.

🔹 1936 (États-Unis)

  • L’American Standards Association recommande le la à 440 Hz comme norme pour les instruments.

🔹 1939 (Conférence internationale à Londres)

  • Une conférence internationale de musiciens et scientifiques adopte officiellement le la3 à 440 Hz comme diapason standard.
  • Ce choix est ensuite validé par plusieurs pays.

🔹 1955 & 1975 (ISO)

  • L’Organisation internationale de normalisation (ISO) adopte la norme ISO 16, confirmant le la = 440 Hz comme standard international, encore en vigueur aujourd’hui.